L’artière, une rivière urbaine …

[L]e développement de l’urbanisation  rend souvent les infrastructures inadaptées pour répondre aux besoins d’une population grandissante. Il en résulte plusieurs inconvénients, dont les risques de pollution de nos ruisseaux.

Les occupants des moulins jouent le rôle de sentinelles des cours d’eau, et signalent régulièrement des dysfonctionnements dans les rejets d’eaux usées. Hélas, ceci n’empêche pas toujours les accidents, comme le relate ci-après la presse écrite.

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5 réponses à L’artière, une rivière urbaine …

  1. Clarisse dit :

    Bonjour, je vous écrit à nouveau, quelques années plus tard …, car l’Artière , au niveau des Martres d’ Artière et peut être en amont, a été polluée ce samedi 18 juillet 2015, par des odeurs (et produits ) d’égouts en tout genre, sans rentrer dans les détails… A chaque très grosse averse, même en période de canicule, le niveau de la rivière monte rapidement et ce « dégazage annuel » semble pratique pour certaines sociétés … Je ne sais pas ce que les enquêtes précédentes ont donné, mais ces odeurs à mi chemin entre les produits chimiques et odeurs de station d’épuration ont persisté tout le samedi soir, sous la chaleur de juillet. c’est une catastrophe pour la biodiversité et les riverains. L’artière se jetant dans l’Allier à quelques kilomêtres de là, je pense que les saumons et truites vers Pont du Chateau n’ont guère apprécié… Peut être une pollution très locale mais puante, dont je n’ai vu trace nulle part…

    • jpbrun dit :

      Bonjour,
      Mauvaise année encore pour notre rivière. Quand ça va mal ça va mal !
      Le premier préjudice est directement lié au manque d’eau. Au niveau de Ceyrat, depuis 3 semaines environ, le ruisseau est en pointillé, complètement asséché sur de longs segments, puis retrouvant un filet d’eau un peu plus loin. De nombreuses truites sont mortes et se décomposent à l’air libre avec l’odeur que vous imaginez. Un peu plus loin, d’autres survivent, prisonnières dans des flaques.
      Au niveau de Ceyrat, j’ai mesuré les précipitations récentes, sous forme de deux orages, une fois 5 mm, une autre fois 7 mm. Autant dire rien.
      Mais ça fait quand même 12 lires / mètre carré, et quand ça tombe sur les surfaces imperméabilisées (rues, toitures) …. la collecte va directement au ruisseau. Ce lavage de rue est désastreux après une si longue période sans pluie, car l’eau emporte poussières, résidus de pneus et hydrocarbures. De plus en raison de nombreux séparatifs défectueux « eaux usées / eaux pluviales » la collecte des égouts grossit fortement et l’excédent se déverse au ruisseau par les dispositifs prévus (déversoirs d’orage).

      En temps normal, ces eaux de très mauvaises qualité se diluent dans le débit normal, le problème c’est que cette année, il n’y a pas du tout de débit, fusse-t-il d’étiage. Le ruisseau a donc été un torrent furtif d’eaux fortement polluées.

      Hélas, l’Artière n’est pas le seul cours d’eau malmené, voir le lien suivant :

      http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2015/07/21/les-ruisseaux-du-puy-de-dome-des-cimetieres-a-poissons_11526527.html

      Et je lis aussi peut-être un peu tardivement …

      http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2015/07/21/restrictions-de-l-usage-de-l-eau-dans-le-puy-de-dome_11527392.html

      En résumé, rien ne permet de supposer qu’il y aurait eu une malveillance ou un accident industriel qui explique cette dégradation soudaine, le manque d’eau et les températures expliquent largement cette mauvaise situation.

      Je partage votre tristesse de voir un ruisseau se transformer en chemin caillouteux, de voir les plantes souffrir, y compris les arbres, de voir griller l’herbe de nos pelouses, de voir les prairies en paillasson, de lire que les incendies se multiplient … Quelques années, 2015, 1976, 2003, resteront dans nos mémoires, comme des mauvais souvenirs.

  2. jpbrun dit :

    Bonjour,
    La même situation est constatable à Ceyrat. Je viens de faire un signalement à la fédération de pêche qui va mandater un garde pour faire un examen du problème. Je vous tiendrai informé si j’ai des nouvelles moi même. Cordialement

  3. Clarisse dit :

    Bonjour,
    j’habite aux Martres d’Artière, en bordure de l’Artière et je constate depuis plusieurs jours que la rivière charrie de la mousse, inhabituelle et plutôt nauséabonde… De plus, depuis samedi, j’ai l’impression que l’épandage ou autre produits chimiques va bon train dans les champs voisins, bizarrement dès 9 heures (pas avant), le week end…. les joies de la campagne, mais une opportunité pour les pollueurs ???? Plus on parle de respect de l’environnement, et plus la situation est inquiétante …. que faire ? Certes, nous ne savons pas tous les tenants et aboutissants de cette histoire, et il faut bien des égouts et des cultures intensives… mais d’où vient cette catastrophe écologique ‘locale’ ?

    • jpbrun dit :

      Bonsoir,
      La visite d’un garde qualifié a été faite ce jour, 16 septembre, sur la portion de ruisseau de part et d’autre du moulin de la Tranchère. Les mousses observées qui tapissent le fond de l’eau sont un phénomène naturel, récurrent en cette période, et qui résulte du manque d’eau combiné à un ensoleillement important. Ce phénomène s’observe en particulier dans les segments de ruisseau qui suivent une partie stagnante ; vasques, barrages…
      Encore désignée par « queues de renard », la formation de cette mousse peut encore s’amplifier avec la matière organique ajoutée au cours d’eau par la chute des feuilles.
      En résumé, ce phénomène indésirable n’est pas lié à une activité humaine. En dehors de l’aspect visuel, il n’a par ailleurs par d’impact sur la faune aquatique.

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